La secrétaire et l’associé

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J’ai rencontré Manon dans un pub un jeudi après le travail. J’avais passé la journée à négocier des contrats dans les bureaux de mon partenaire d’affaires. Sur les coups de 19h30 et après l’effort, aller boire un verre était une idée qui avait plu à tout le monde. Nous étions un soir de match et le pub, situé non loin des locaux, était bondé. Les cadres en costumes restaient debout, au coude-à-coude, de la terrasse jusqu’au fond de l’établissement, laissant galamment les rares chaises disponibles aux femmes présentes. On parlait fort pour se faire entendre, les rires fusaient. Les pintes de bière s’entrechoquaient, le brouhaha était incessant.

Nous sommes arrivés tard, j’étais fatigué. Je souhaitais ne boire qu’une bière puis rentrer. Les membres de l’équipe de direction que j’accompagnais m’ont présenté aux filles de la comptabilité, groupées près du bar. Manon était assise parmi elles, m’a serré la main en baissant les yeux, le regard fuyant. Elle m’est immédiatement apparue aussi timide que ravissante. En sirotant ma bière, j’ai remarqué deux choses : qu’elle restait en retrait de ses collègues et qu’elle m’observait à la dérobée, de ses beaux yeux gris cachés derrière de grandes lunettes.

Après une dizaine de regards croisés, j’avais vidé ma première bière et sous prétexte d’en commander une deuxième, je m’approchais du bar où elle était restée assise, au bout de la rangée de sièges occupés par les autres filles de son groupe, qu’une nuée d’hommes entourait. J’engageais la conversation avec Manon, enchaînant les banalités pour rompre la glace, et je lui proposais de remplacer le cocktail qu’elle venait de finir, ce qu’elle accepta du bout des lèvres en rougissant légèrement. Deux de ses collègues assises à ses côtés me surveillaient d’un œil. Je restais debout à côté de la jeune femme pour discuter, abandonnant la table où les types avec qui j’étais venu se goinfraient des frites-mayonnaise et de chips au guacamole.

Manon était petite, menue, brune foncée, les cheveux très courts et un côté garçonne. Semblant craintive, elle était néanmoins capable d’une détermination certaine quand elle parlait de son travail. Pour le reste, elle se renfermait et demeurait peu loquace. Malgré cela, elle m’a tout de suite beaucoup plu. J’étais comme tombé sous son charme discret. La finesse de son visage était exquise. Ses mains en particulier m’attiraient, irrésistibles, sensuelles, à la peau blanche et aux doigts fins. Prétextant la chaleur, je lui proposais d’aller continuer à boire en terrasse. En effet la clameur du match en cours et le tapage ambiant couvraient le plus souvent sa voix fluette. Ses collègues de travail encore assises au bar lui lancèrent des clins d’œil complices quand elle se leva pour m’accompagner. Pendant qu’elle se faufilait devant moi à travers la foule, son jeans ajusté laissait deviner un petit cul charmant. Une fois à l’extérieur, je bavardais beaucoup, pour compenser le silence créé par sa timidité, l’invitant à me parler d’elle et lui posais de nombreuses questions, auxquelles elle répondait par contre avec empressement. Au cours de l’heure suivante, je l’abandonnais deux fois au prétexte d’aller saluer des connaissances, la véritable raison étant plutôt d’étudier ses réactions à chacun de mes départs. J’aurais battu en retraite si j’avais surpris ds signes de lassitude de sa part, mais je pensais vraiment l’intéresser, car je surpris plusieurs regards gênés et anxieux lorsque je m’éloignais.

La chaleur était étouffante, oppressante, l’une de ces soirées où le cadre des quartiers d’affaires habillé en costume de laine transpire et fait tomber la veste dès qu’il peut. Habillé pour ma part d’un deux-pièces en lin, je restais fringant. De la sueur perlait sur le front de Manon, à la racine de ses cheveux. Ses petits seins que je devinais mignons se dessinaient, affriolants, sous sa chemise blanche. Je ne connaissais la jeune femme que depuis quelques heures, mais j’avais indubitablement envie de la découvrir davantage. Ma deuxième pinte avalée, je souhaitais tenter ma chance tant la jeune femme semblait intéressée. Elle m’avait demandé de lui tenir sa boisson pendant qu’elle était allée se rafraîchir et, à son retour, au moment de saisir son verre, nos doigts s’étaient touchés, sans qu’elle semble incommodée. J’avais ressenti pour ma part à ce contact un fourmillement malicieux remonter de mes doigts jusqu’à ma poitrine. Nos deux bières presque vides, j’annonçais à la belle que j’allais partir et lui demandais si elle comptait rester toute la soirée. Elle répondit que non, rassembla ses affaires, à savoir une veste de tailleur et la sacoche de son ordinateur portable, souhaita au revoir à sa collègue la plus proche et me suivit.

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3 réponses à « La secrétaire et l’associé »

  1. Bonjour Pascal, je voudrais en connaître la suite…..

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  2. Avatar de Jennifer Cepeda
    Jennifer Cepeda

    Bonjour, j’ai apprécié ce moment de lecture

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  3. bonjour Pascal, jespère bien aimer les autres nouvelles. Merci.

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