La robe d’été

Une nouvelle érotique dont l’auteur réussit encore une fois à allier une écriture sensuelle et toujours aussi élégante. Chaque mot est choisi pour éveiller les sens. Je vous recommande cet auteur si vous souhaitez passer un moment brûlant 🥵

Commentaire par Mickedess

En arrivant chez Julie, j’ai la chance de trouver une place de stationnement pour garer mon roadster électrique BMW face à l’entrée de la maison en meulière qu’elle habite, dans une ville bourgeoise de la banlieue parisienne. Il fait très chaud cet été et les longues secondes à patienter immobile sous le soleil brûlant alors que le toit du véhicule se capote suffisent à me le rappeler. Le ciel d’un bleu azur ce jour est seulement parsemé çà et là de nuages iridescents. L’asphalte est assoupli par la chaleur assassine et adhère aux semelles de mes Weston. Des flaques moirées jonchent le trottoir de loin en loin et disparaissent mystérieusement si l’on tente de s’en approcher.

Après avoir franchi la grille grinçante du jardin, je parcours d’un pas pressé les quelques mètres qui me séparent encore de la porte d’entrée. Les feuilles d’un majestueux chêne, lequel étend ses longues branches jusqu’à la rue, sont racornies, teintées en jaune safran. La couleur de l’herbe présente de chaque côté de l’allée que j’emprunte a viré au blond blé. Avant que j’aie pu sonner ou frapper, Julie surgit sur le seuil et se jette dans mes bras, manquant de me renverser ainsi que la bouteille de vin. La magnifique jeune femme, à la taille haute, me serre contre elle, avec force. Déséquilibré, je la gronde :

— Tu peux me lâcher, ma belle ? Je vais tomber !

— Non, tu m’as trop manqué.

Elle aussi m’a manqué, la chaleur de son corps, son parfum citron, jasmin, patchouli ambré… Je l’entends inspirer profondément, comme pour se réapproprier mon odeur. Finalement, elle me relâche puis m’entraîne à l’intérieur de la maison, en me tirant par la main.

Ma chère et tendre est ce jour habillée d’une courte robe d’été aux couleurs vives et chatoyantes, taillée dans un tissu léger s’arrêtant au milieu des cuisses qui laisse avec un art étudié deviner la lingerie qu’elle porte. Pendant qu’elle me mène par le bras jusqu’au salon, mon regard est attiré un instant par son bracelet de jade à son poignet, aux miroitements verts et bleus, dont elle ne se sépare jamais. Ses beaux cheveux lisses aux reflets dorés ondulent sur ses frêles épaules. Les tons diaprés de son vêtement tranchent d’avec la peau blanche, presque laiteuse, de ses longues jambes terriblement sensuelles. Ses fins pieds nus sautillent sans bruit sur le sol carrelé de la cuisine. Sans cesser de la dévorer des yeux, je lui demande :

— Aurais-tu un seau à glace pour refroidir le champagne ?

— Oui, attends, je te trouve ça.

Elle se recroqueville alors sur elle-même pour ouvrir la porte basse d’une lourde armoire de bois sombre, tout en coinçant une mèche de ses cheveux entre son cou et l’épaule. Pendant qu’elle s’active, le tissu remonte et découvre impudemment ses cuisses. Mon désir envers elle croît de seconde en seconde, attisé par tous ses petits gestes si féminins. Elle me tend bientôt un solide seau en argent, que je remplis d’eau et de glaçons avant d’y plonger le Bollinger Grande Année que j’ai apporté. Julie s’empare de deux flûtes en cristal autrichien et referme enfin le meuble, puis nous passons au salon. Je clos la marche et m’arrête un instant pour déposer le vin sur l’élégante table basse, constituée d’une plaque rectangulaire de granit massif gris parsemé d’éclats lactés et portée par une structure en laiton. Alors que je relève la tête, Julie m’attend, déjà confortablement installée sur son large et luxueux canapé, tapissé en herbier sauvage, aux motifs de plantes méditerranéennes. Ses longs et fins bras blancs sont étendus de part en d’autres du dossier. Avec un irrésistible sourire et d’un geste impatient, elle m’invite à l’y rejoindre. Je me rapproche et m’assieds contre elle, jambes croisées, l’une de ses mains venant immédiatement caresser ma cuisse.

Toute joyeuse de me revoir, ma somptueuse blonde me raconte sa semaine, après quelques jours d’une séparation liée à mes trop fréquents voyages d’affaires à l’étranger. Confortablement assis, j’écoute assez distraitement je dois l’avouer, toute mon attention focalisée sur ses fines lèvres dont j’ai follement envie, soutenant en parallèle l’intensité de son regard noisette qui capture de temps à autre le mien. Sans cesser un instant son bavardage, Julie m’effleure la main, puis le bras et, sans prévenir, file vers la cuisine, revient avec des serviettes de table, se rassied, s’éloigne à nouveau vers un coin du salon. Alors qu’elle se déplace, sa robe virevolte, me laisse entrevoir la rondeur appétissante d’un sein ou la blancheur éclatante de ses cuisses nues. J’écarquille plus d’une fois grand les yeux à l’apparition subite et brève de son string provoquant. De retour, elle s’avance vers moi, pose doucement la main sur mon genou tandis qu’elle se rassied avec légèreté. Elle effectue tout son petit manège sans cesser de jouer avec ses cheveux, une charmante manie que j’aime contempler et qui fait fondre mon cœur. Je me rapproche soudain avec l’intention de l’embrasser sur les lèvres, qui s’arrêtent de s’agiter un court instant. Elle m’interrompt en déclarant :

— Attends un peu, je n’ai pas fini de te parler.

Sourires amusés des deux côtés. Très bien. À l’évidence, Madame souhaite plaisanter.

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