Bonjour à tous ! Court avant-propos pour présenter cette nouvelle série de textes qui va vous permettre d’entrer davantage dans ma vie et mon activité d’écrivain. N’hésitez pas à laisser un commentaire si vous appréciez le concept 🙏
Alors que la canicule continue de sévir pendant ce mois d’août en région parisienne, nous avons passé une très agréable soirée vendredi chez J. à manger de délicieux tacos et à boire des cocktails à base d’alcools mexicains. La margarita au mezcal restera mon préféré, l’apport du parfum fumé à ce cocktail traditionnel me séduit. Je ne sais plus comment l’idée nous vient, mais nous envisageons de partir ensemble à l’Oktoberfest de Munich cette année. Plus tard, nous rentrons à pied encore assez tôt et les rues sont désertes. Un été dans la capitale.
Le lendemain, je suis le premier à sortir du lit pour lancer la promotion du dernier chapitre de Margaux à New York. O. a pour sa part du mal à démarrer. Elle émerge avec difficulté et j’ai le temps d’épuiser plusieurs infusions de notre premier thé matinal avant même qu’elle ne soit changée. À l’heure du déjeuner, elle dort sur moi pendant que je joue au poker dans le canapé du salon, un comportement inhabituel de sa part à cette heure de la journée.
Nous rassemblons nos affaires afin de faire nos valises. Ces températures caniculaires n’aident pas et beaucoup de mes vêtements de saison sont déjà sales et doivent être confiés au pressing. Il va falloir que j’achète davantage de tenues d’été.
Comme le frère d’O. est à Blonville, nous avons pu utiliser le parking de notre immeuble. Il nous suffit donc d’y descendre et de charger la voiture pour être prêts à prendre la route. Le toit ouvrant est une option appréciable par ce temps radieux.
Le voyage vers Fontainebleau se déroule sans rencontrer l’ombre d’un embouteillage. L’arrivée dans la ville des rois est gâchée par un haut immeuble gris hideux situé au bout de la longue nationale à la sortie du bois. Il est malheureusement immanquable malgré quelques arbres plantés devant mais à la taille beaucoup plus modeste, qui ne parviennent pas à le dissimuler.
Nous nous rendons directement à l’hôtel Napoléon afin d’y déposer nos bagages. Les lieux apparaissent flambant neuf. L’accueil est crispé, mais la réceptionniste se détend vite quand je profère quelques blagues. Rude journée pour elle sans doute. Son collègue, qui prend le relais quelques heures plus tard, est beaucoup plus avenant. Pourtant, lorsque nous échangeons un moment, il m’avoue que l’établissement est surchargé ce week-end.
Notre chambre est alambiquée, mais spacieuse, de bonne facture et confortable. Une porte permet l’accès à une large terrasse équipée d’une table de jardin. Des bacs d’oliviers bordent notre côté de cet espace. Les fenêtres de la pièce donnent sur la rue Grande. Douche solide au débit généreux. Des chargeurs USB et des prises électriques sont intégrés à la tête de lit, miracle ! Deux parts gourmandes de gâteaux au chocolat nous attendent sagement à côté des fiches de présentation de l’hôtel. J’apprécie beaucoup cette attention. Quel dommage que je sois tenu à un régime strict, mon dernier espoir de continuer à entrer dans mes costumes !
Nous garons ensuite la voiture puis allons visiter le château. L’aile de l’escalier du fer à cheval, au bâtiment divisé en cinq pavillons au milieu duquel partent les deux fameuses volées chantournées, m’impressionne et j’imagine assez facilement la majesté que revêtait l’accueil de délégations étrangères. J’y découvre un jeu de paume inattendu, l’un des derniers de France, fermé au public, ce qui est bien regrettable car j’ai pu avoir accès à celui de la rue Lauriston à Paris et ce serait une excellente vitrine pour ce sport de rendre plus visibles leurs infrastructures en un tel lieu.
La façade extérieure de l’aile de la galerie des cerfs est admirable, avec ses briques apparentes et les cadres de fenêtres en bois massif donnant sur un parc aux pelouses soignées au milieu desquelles trônent des arbres plusieurs fois centenaires. Les hauts et larges toits d’ardoise me séduisent également.
Nous nous promenons ensuite dans le très agréable jardin anglais, frais et ombragé, avant de déboucher sur l’étang aux carpes, poissons qui semblent partager avec les foulques macroules et les oies présentes le goût du pain, puis nous poussons plus loin sous le soleil assassin à travers le parterre du château, univers très minéral, jusqu’aux bassins de Romulus et Rémus. Les bords sont jonchés de petites crottes, traces que de nombreux animaux des bois environnants viennent s’abreuver là.
Après avoir quitté le domaine, nous effectuons une courte visite du centre-ville. Tout en mangeant une glace rafraîchissante pour nous soulager de la chaleur, je croise un bar à vin dont la carte fournie me fait de l’œil. À essayer si je repasse à Fontainebleau. Finalement, nous regagnons l’hôtel. O. fait une seconde sieste, événement rarissime qui confirme sa petite forme du jour. En attendant qu’elle se réveille, je bois un thé à la table de notre terrasse privative (sans toucher à l’attirant financier qui orne la soucoupe de ma tasse), et c’est à ce moment et en ce lieu que naît dans mon esprit l’idée de reprendre mon journal tout en le transformant. Je souhaite me servir exclusivement de mon téléphone pour la prise de notes et rédiger le premier jet.
Confortablement installé, je laisse mon esprit dériver. Mes pensées convergent rapidement vers l’impensable changement, la félicité même qu’a apporté l’écriture à ma vie. Il y a de cela quelques années, je ressentais dans ma chair une incomplétude qui m’avait poussé à écrire de nouveau. En m’essayant un peu par hasard à la nouvelle érotique, j’avais cette fois-ci trouvé un univers dans lequel créer ma propre planète, que je souhaitais décrire et partager, laquelle offrait un support et des buts concrets à mon apprentissage d’auteur. Et aujourd’hui, armé pour continuer à écrire dans ce genre ou évoluer vers d’autres, j’étais désormais habité d’une sensation d’épanouissement qui comblait ce manque existentiel ressenti auparavant.
O. est en meilleure forme quelques heures plus tard pour aller dîner. Nous nous rendons habillés à l’Axel, un restaurant étoilé (un macaron). La robe de ma compagne est flamboyante et beaucoup de touristes encore affublés de leurs tenues de vacanciers en ce début de soirée se retournent sur nous lorsque nous marchons dans la rue.
Le service délivré par une équipe très jeune semble tendu, comme sous tension. Il en résulte que les plats sont apportés puis retirés assez brusquement et défilent devant nous de manière assez mécanique, comme si des robots effectuaient ces opérations. Il me vient à l’esprit que la décontraction du personnel amènerait le client lui aussi à se détendre. En apéritif, O. opte pour un verre de champagne tandis que j’arrête mon choix sur un Chardonnay du Jura que j’apprécie beaucoup. La qualité de la nourriture est bonne sans être inoubliable.
Par contre, en étudiant la carte des boissons, le tarif anormalement bas d’un Château Rayas 2009 attire mon attention. Après quelques vérifications, nous commandons ce Châteauneuf-du-Pape d’Emmanuel Raynaud que nous n’avons encore jamais bu. En quelques mots et dès l’ouverture, il est incroyable, à maturité, puissant et complexe. La groseille, le cassis et les épices explosent en bouche. Un nectar inoubliable qui transcende le dîner et que nous ne goûterons vraisemblablement qu’une seule fois dans notre vie, vu l’envolée des prix du vin.

Nous rentrons tout heureux en marchant à notre hôtel, après ces quelques heures de découverte de Fontainebleau.
FIN
C’est tout pour aujourd’hui 🥹 J’espère que vous avez aimé cette première note, qui vous plonge dans les tribulations de ma vie d’écrivain. On commence en douceur par une excursion, mais d’autres billets à venir vous fourniront une vue davantage axée sur le métier d’auteur. N’hésitez pas à vous abonner !
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Les autres textes de la série « Les tribulations d’un écrivain »
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- Soirée Bordeaux et écriture
- Journal, chaussures et Champagne
- Un jour à Fontainebleau
Les nouvelle érotiques par Pascal L’Arc
- Vacances d’été avec Julia
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- Rencontre à Los Angeles
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